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PRAIA / TARRAFAL

Publié le par Neos

Dimanche 19 mars 2023

La nuit a été calme et reposante. Nous prenons le petit déjeuner dans la cour intérieure du B&B en compagnie d’autres convives. C’est vers 9h qu’Adérito, notre guide du jour, arrive pour nous emmener faire un tour de la ville avant d’aller visiter l’ancienne capitale Cidade Velha, où nous déjeunerons. En fin de journée, notre taxi nous mènera à Tarrafal, situé au nord de l’île. Nous y passerons nos 2 prochaines nuitées.

Et nous voilà partis à la découverte de la capitale endormie car en ce dimanche matin, les rues sont désertes et les magasins fermés. Notre logis étant dans le quartier des ambassades, nous passons devant celles de Russie et de Chine qui font face à l’Assemblée Nationale du Cap-Vert. Les rues relativement propres nous conduisent vers le Plato, véritable centre historique de la ville. Les bâtiments sont d’architecture coloniale portugaise et sont bien entretenus. Nous passons devant le Palais Présidentiel avec la statue de Diogo Gomes, le « fameux » navigateur qui découvrit l’île de Santiago en 1460. Juste à côté, une caserne abrite les soldats de la garde qui, en ce dimanche matin, vaquent tranquillement à leurs occupations. Sur la place Albuquerque, l’église Notre Dame de la Grâce accueille les fidèles pour la messe dominicale. Nous empruntons la rue du 5 Juillet (la rue commerçante) totalement déserte pour nous rendre au marché de Sucupira. Nous découvrons un déballage impressionnant de vêtements de toutes tailles. Tout ne sera pas vendu ce soir ! Le tour de la ville est maintenant terminé et il est vrai que ce n’est pas forcément la bonne journée pour en profiter pleinement. On ne peut pas tout avoir !

Nous prenons une route pavée qui serpente parmi les paysages arides de l’arrière-pays pour rejoindre Cidade Velha, la première ville coloniale construite par les européens sous les tropiques. Vasco de Gama qui partait vers l’Inde et Christophe Colomb en partance pour son troisième voyage aux Amériques y foulèrent le sol, excusez du peu !
Nous commandons notre déjeuner dans un petit restaurant bordant la plage. En effet, ici rien n’est préparé à l’avance alors, soit on attend … un peu, beaucoup, soit on prévoit le coup ! Et c’est parti pour la découverte du village en commençant par la place centrale, au milieu de laquelle trône une curieuse colonne en marbre blanc. Elle servait à punir les esclaves qui se rebellaient. Ils y étaient attachés et fouettés … en toute simplicité ! Nous empruntons la rue Banana, bordée par de jolies maisons de pierre. Cette rue paisible nous amène à l’église coloniale la plus vieille du monde : Notre Dame du Rosaire. Le bâtiment épargné par les différents raids des pirates est d’une grande simplicité. Après le déjeuner, nous repartons en voiture vers le Sé Catédral qui est totalement en ruine.  On imagine bien la grandeur imposante de l’édifice. Plus loin, surplombant la ville, le Fort de Sao Felipe a été construit dans le but de protéger la ville des assauts orchestrés par les pirates français et anglais. Il est bien restauré et permet d’avoir une vue panoramique sur la ville en contrebas et sur la campagne environnante.

Vers 15h30, nous prenons la route en direction de Tarrafal. Il y a environ 1h30 de trajet. Nous aurons le temps de faire quelques photos et de discuter avec le guide pour obtenir des informations diverses et variées sur le pays et l’île de Santiago en particulier, à travers son organisation et sa population. Nous arrivons à la Villa Alegria qui se trouve dans un quartier neuf où la voirie est encore en aménagement. La ville est petite et nous sommes à moins de 10 minutes du centre. Le B&B est confortable et la chambre est spacieuse. Nous y serons bien !

Après un temps de repos, nous partons découvrir la ville et décidons de faire l’impasse sur le dîner. Nous nous accordons quand même une petite crêpe au restaurant Maracuja, un des seuls restaurants ouverts en ce dimanche soir ! A demain.

Publié dans Cap-Vert

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TARRAFAL

Publié le par Neos

Lundi 20 mars 2023

Le petit déjeuner est servi à 8h et nous prenons des forces car aujourd’hui, nous allons « produire notre 1er effort » : une randonnée autour du Monte Graciasa, un morne qui veille sur la ville et qui culmine à 645m. Randonnée de 14km et 600m de dénivelé, dénichée sur le net et que nous ferons sans guide car elle est classée en difficulté « modérée » par le site. On verra bien, on est confiant !

Le sentier démarre devant l’église de Tarrafal et se dirige vers la belle plage de la ville. Si on ne revient pas trop tard et pas trop fourbus, nous y ferons un tour dans l’après-midi. Les premiers pas se font sous une belle allée d’acacias qui monte progressivement jusqu’au plateau. Un passage entre des rochers permet d’accéder à ce dernier. En haut, une variante permet d’aller voir le phare de Ponta Preta et de revenir sur ses pas pour reprendre le sentier principal. Nous faisons l’impasse car nous voulons ménager nos efforts !  Le chemin, bien tracé, serpente sur tout le plateau en contournant le Monte Graciosa, puis commence à descendre à travers les acacias (on y laissera un peu de « vernis » de nos mollets) par une piste pleine de rochers. Nous arrivons dans le fond de la vallée et empruntons une piste jusqu'à Fazenda où nous faisons une pause pour un pique-nique frugal que nous avions emporté. Notre provision d’eau est suffisante pour le retour, alors nous commençons le chemin du retour par une piste utilisée par le bétail. La montée est raide, et débouche sur un nouveau plateau. On se dit que le plus dur est fait et … pas du tout ! La piste s’arrête brusquement devant un aplomb d’une vingtaine de mètres qu’il va nous falloir absolument descendre … Avec d’extrêmes précautions, nous nous sortons de ce mauvais pas totalement imprévu pour retrouver un chemin agricole. La tension et la fatigue commencent à se faire sentir … La piste empruntée est sale et totalement dépourvue d’intérêt jusqu’à la ville.

Vers 15h, nous arrivons enfin à notre logement où après une bonne douche, nous allons prendre un long temps de repos pour nous remettre de nos émotions du jour. La plage sera pour un autre jour !En y repensant, cette randonnée fut une belle randonnée, même si la 2ème partie fut moins intéressante que la 1ère. Maintenant, on le sait ! Le soir, nous dînons, à l’abri du vent, dans la jolie petite cour intérieure de la Pizzeria Alto Mira. Cette dernière ne propose pas que des pizzas et c’est d’une belle assiette de poisson que nous finissons cette journée peu ordinaire !

 

Publié dans Cap-Vert

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TARRAFAL / SAO FILIPE (Ile de FOGO)

Publié le par Neos

Mardi 21 mars 2023

La nuit a été bénéfique ! Pour cette matinée « libre », nous avons prévu de nous promener dans la ville au gré de nos pas et d’aller découvrir un pan peu recommandable de l’histoire du Cap-Vert : le « camp de la mort lente » situé à la sortie de la ville.
Pour démarrer, nous découvrons ce que fut l’ancien cinéma. Il est totalement abandonné et le sol est jonché de détritus et de pellicules cinématographiques. Triste sort pour cet endroit de culture qui pourrait sans trop d’efforts être réhabilité en salle communale … Nous continuons par la place centrale et la visite de l’église Santo Amoro. En cette semaine des Rameaux, des fidèles prient et attendent leur tour pour le service de confessions. Plus loin, le petit marché municipal est actif. Les femmes vendent la production maraîchère du jour et quelques étals de viandes et de poissons présentent des produits frais.

Nous arrivons enfin au camp de travail de Chão Bom. Ce triste camp est ancré dans les esprits des Portugais, Angolais, Guinéens et Cap-Verdiens comme une cicatrice profonde. Pendant plus de trente ans, on y pratiqua les crimes les plus odieux, tant au niveau physique que psychologique sur les opposants au régime de Salazar. Ce témoignage de l’histoire portugaise et de ses colonies est depuis 1999 un site UNESCO. Sa visite est évidemment poignante et permet de mieux comprendre le prix de la liberté de pensée et de l’opposition à un régime politique dictatorial.

Nous revenons en ville par un chemin agricole bordant la côte et cela nous permet de découvrir quelques cultures maraîchères pratiquées. On nous regarde parfois avec curiosité car il n’est pas dans les habitudes locales de voir marcher des européens sur cette voie. A 13h30, notre taxi arrive à notre logis. Il va nous conduire à l’aéroport de Praia pour notre vol de 17h en direction de notre 2ème étape du voyage : l’île de Fogo. Notre vol est presque à l’heure et l’ATR72 va nous amener en 35 minutes à Sao Filipe, la ville principale de l’île. A l’arrivée, nous faisons connaissance de notre guide/chauffeur qui va nous conduire à l’hôtel Savana et nous faire découvrir l’île le lendemain. L’hôtel est bien situé, la chambre est spacieuse et la petite piscine suffisante pour s’y détendre et se rafraîchir. Un excellent choix !

Avant que la nuit tombe, nous partons à la découverte du petit centre-ville dont les ruelles pavées sont bordées de sobrados, anciennes maisons coloniales portugaises, bâties sur deux étages avec des petits balconnets en bois et arborant d’adorables couleurs pastel. En cette fin de journée, le soleil se couche sur les toits et au loin, on aperçoit l’île de Brava. Nous dînons juste à côté de l’hôtel au restaurant Tropical qui propose une petite carte simple et savoureuse. Il fera jour demain, bonne nuit ! 

 

Publié dans Cap-Vert

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SAO FILIPE / CHA DAS CALDEIRAS

Publié le par Neos

Mercredi 22 mars 2023

Le petit déjeuner au bord de la piscine a du charme quand même, surtout au mois de mars ! Aujourd’hui, nous allons faire le tour de l’île avant de rejoindre notre logis du soir. C’est important de s’immerger dans le quotidien des habitants afin de mieux connaître leur mode de vie. C’est notre chauffeur de la veille qui vient nous chercher vers 8h30. Nous avons passé un moment agréable, mais trop court dans cette petite ville de Sao Filipe au charme un peu suranné.

Nous roulerons dans le sens des aiguilles d’une montre sur les routes pavées que nous connaissons bien maintenant ! Notre 1er arrêt sera pour admirer 2 superbes baobabs cachés en contrebas de la route principale, mais notre chauffeur connaît l’île comme sa poche. D’ailleurs, il est connu comme le loup blanc puisque tout le monde lui dit bonjour sur notre passage. Nous nous arrêtons ensuite à Ponta da Salina, Cette plage, avec son sable noir à gros grains est l'un des rares endroits sur l’île où on peut se baigner dans la mer en toute sécurité quand la mer n’est pas trop agitée. Lors de notre passage, plusieurs ouvriers transportent des sacs en sable sur les épaules. Travail harassant qui doit être payé une bouchée de pain … Nous arrivons ensuite à notre étape méridienne : Mostérios. Avant de déjeuner, nous allons faire un tour sur les hauteurs de la ville afin de découvrir lors d’une petite marche, la flore locale : caféiers, bananiers, manguiers et autres arbres et arbustes. En revenant en ville, nous faisons une halte au petit port pour observer les pêcheurs juste arrivés d’en mer. Nous reprenons la route après un – encore très bon déjeuner – et faisons par ci, par là des arrêts photos des paysages où les terres volcaniques s’entremêlent avec les arbres et cultures.

La route bifurque enfin pour nous emmener au Volcan … Moment attendu dans notre voyage car toute la documentation que nous avons pu voir et lire en préparant le voyage, a ouvert notre curiosité et il faut le dire aiguisée un peu d’appréhension ! Et nous ne sommes pas déçus, mais alors pas du tout. En arrivant au panneau signalant l’entrée du parc naturel, nous sommes même bluffés par l’immensité du paysage, la minéralité de celui-ci et surtout par l’impressionnante vue sur le Pico Grande … Une petite voix me dit que le lendemain, nous serons tout là-haut … à 2859m ! Et évidemment, nous prenons de nombreuses photos car, il faut le dire … C’est beau, tout simplement beau !

Nous arrivons à la Casa Marisa qui sera notre logement pour les 2 nuits à venir. Nous logerons dans une Funku, maison traditionnelle simple. Nous prenons nos marques en admirant ce paysage dévasté par l’éruption de novembre 2014. Les habitants, après avoir été évacués, sont revenus y vivre, car leurs vies se trouvent ici et nulle part ailleurs. 

Avant de dîner, nous échangeons avec Zézé, notre guide pour le lendemain. Il nous donne les quelques consignes pour la randonnée et nous l’écoutons attentivement. Nous qui randonnons « à plat » d’habitude, allons découvrir la « verticalité » du volcan …Même pas peur !

Publié dans Cap-Vert

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CHA DAS CALDEIRAS

Publié le par Neos

Jeudi 23 mars 2023

5h45 … le réveil sonne … Le départ est fixé à 6h30 et il y a du monde au petit déjeuner. Nous ne serons pas seul sur les pentes du volcan. Et nous voilà partis pour une randonnée qui va nous occuper un bon moment ! Nous partons d’un pas vaillant, traversons le village encore endormi et empruntons un chemin agricole pour arriver au « départ réel » de la randonnée. Le soleil levant sur la caldera éclaire d’une belle lumière le paysage « lunaire ».

Nous entamons gaillardement l’ascension qui, sur les 200 premiers mètres de dénivelé, ne montre aucune difficulté … c’est après que ça se corse. En fait, la montée n’a rien de difficile techniquement, elle requiert cependant une bonne forme physique et de solides chaussures. Il faut marcher dans un sol parfois meuble et naviguer parmi les gros blocs de pierre pour suivre le chemin le plus sûr. C’est pourquoi un guide est indispensable. L’ascension avec ses 1000 m de dénivelé pour une pente de 30 à 40 degrés, va nous prendre un peu moins de 5h. On ne va pas se le cacher, mais on en a bavé (pour rester poli), on a même eu un moment de découragement …mais la récompense est magnifique ! La vue de là-haut est extraordinaire : le cratère avec ses différentes couleurs des roches, la caldera, immense et majestueuse, les points blancs formés par les maisons, loin, loin de nous, le ciel et la mer avec les différentes nuances de bleu. Bref, nous sommes heureux d’avoir réussi, mais aussi de profiter de ce spectacle unique d’une nature préservée. Après ce moment hors du temps, nous entamons la descente et même si le plus dur est derrière nous, c’est un exercice compliqué pour les genoux et les chevilles. Après avoir emprunté le chemin tracé parmi les rochers, nous arrivons au départ de la « piste noire » ! 600m de dénivelé dans la pouzzolane noire. Nos premiers pas sont prudents car il n’est pas question de se faire entraîner par notre poids dans ce sol meuble, très meuble. Zézé, quant à lui, s’en donne à cœur joie et saute comme un cabri ! Finalement, nous arrivons à maîtriser notre « planté de bâton » et arrivons sans incident en bas.

Il est presque 14h quand nous déjeunons chez la sœur de Zézé. En fait, les habitants du Volcan sont tous frères, sœurs, cousins et cousines car tous descendants du comte Armand Montrond, noble français venu sur l’île à la fin du 19ème siècle. La fin de l’après-midi sera consacrée au repos bien mérité ! 11km de randonnée, 1000m de dénivelé, 6h30 de marche … On a le droit de se poser quand même !

Le soir, avant de dîner, nous rencontrons notre guide du lendemain. Et oui, encore une randonnée au programme ! On en reparle … Bonne nuit !

Publié dans Cap-Vert

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