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PARC DE L’ISALO

Publié le par Neos

Mercredi 19 avril 2017

Le réveil sonne à 6h et le soleil pointe son nez : merci Olivier ! Nous avons, en effet, prévu de démarrer notre randonnée assez tôt pour 2 raisons : marcher à la « fraîche » car il peut faire très chaud sur le plateau et il y a peu d’arbres et ensuite, nous voulons éviter autant que faire se peut, les groupes importants de touristes qui pourraient troubler la quiétude des lieux.

C’est par une piste un peu « défoncée » que nous rejoignons l’une des entrées du parc. Le parc national de l’Isalo est un massif rocheux naturel, ressemblant à un champ de ruines de part un relief très atypique, rappelant le grand ouest américain – ça n’est pas pour rien que l’Isalo est surnommé « Le Colorado Malgache ». Composé de roches formées il y a de plus de 150 millions d’années, le parc alterne paysages désertiques et canyons verdoyants au sein desquels coulent de nombreuses rivières prenant leurs sources dans de magnifiques piscines naturelles, ce qui donne un résultat visuel absolument magnifique.
Olivier est l’homme de la situation, il nous conte avec plaisir les paysages, la faune et la flore et la culture locale. Il maîtrise parfaitement son sujet et surtout aime transmettre sa passion pour son territoire.

Nous commençons par découvrir nos premiers lémuriens, de la famille des Makis, qui se prélassent au soleil levant sur une crête rocheuse. Ici, on peut aussi découvrir des tombeaux provisoires servant à ensevelir les défunts avant la cérémonie du retournement (à prendre dans le sens du retour vers le monde des vivants). Celle-ci permet au défunt, dès lors que la famille a réuni les fonds (une somme parfois considérable) pour organiser la fête, de revenir une dernière fois dans le monde des vivants avant d’être inhumé définitivement pour accéder au statut d’ancêtre.
Nous poursuivons notre randonnée et accédons à un magnifique point de vue surplombant les épines rocheuses. Spectacle grandiose assuré ! Nous continuons notre marche par des petits chemins tracés dans la savane. Celle-ci s’achève par une descente un peu raide, pour rejoindre l’endroit du bivouac : le canyon des makis, qui sera aussi le lieu d’un excellent déjeuner préparé par le cuisinier du guide. Nous déjeunons vers 11h30 car il y a déjà de nombreux touristes qui arrivent et qui vont certainement faire la même chose que nous l’après-midi … Vive les horaires décalés ! Alors, après un excellent repas entouré de lémuriens curieux mais un peu envahissants, nous prenons le chemin du canyon. C’est un véritable paysage à l’américaine (Indiana Jones, sors de ce corps !), une tranchée de plus de 150m de haut et 20m de large, ou l’ombre et le passage d’un courant d’eau ont permis à la végétation de prendre le dessus sur la sécheresse ambiante. Le coin a été aménagée, mais attention, car le parcours reste vallonné, et l’humidité rend les roches glissantes !
L’aller-retour est l’occasion de voir deux piscines naturelles ! La première, nommée la piscine bleue et située à mi-parcours, est l’objet d’un passage rapide. En effet, la deuxième piscine, la piscine noire, permet aux plus courageux de se baigner car l’eau est … (très) fraîche ! Sur le chemin du retour, nous grimpons à la cascade des nymphes. A Madagascar les nymphes sont souvent au menu des restaurants, il s'agit de grenouilles, mais ici point de grenouilles, mais un décor de rêve.
Nous prenons le chemin du retour, et sortons du canyon des makis pour rejoindre notre véhicule, où notre chauffeur nous attend pour nous ramener à l’hôtel, mais cela n’est pas fini, car d’autres visites nous attendent encore ….

Après un moment de repos, nous reprenons notre 4x4 vers 16h30 pour nous rendre à la fenêtre de l’Isalo située à quelques km de là. Cette appellation vient du nom du rocher du lieu, qui a simplement une forme de fenêtre. C’est tout ? Bien sûr que non ma bonne dame, l’orientation de la fenêtre est telle que la trajectoire du soleil passe en plein dedans et donc, nous allons y voir le coucher de soleil qui devrait être celui du siècle ! Ce ne fut pas tout à fait ça, mais quand même, on peut dire que ce n’était pas mal ! Sur la route du retour, nous apercevons la reine de l’Isalo, rocher assez spécial, car sa forme rappelle étrangement la silhouette d’un homme. Avantage, le lieu est situé directement au bord de la route.

Nous dînons à l’hôtel et passons une bonne nuit après la saine fatigue de la journée.

Publié dans Madagascar

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RANOHIRA / MANGILY

Publié le par Neos

Jeudi 20 avril 2017

Route vers notre dernière étape du voyage : Mangily, en passant par Tuléar. La route rectiligne s’étend à perte de vue. Nous traversons de magnifiques paysages de savanes. Nous arrivons à Ilakaka, véritable ville far-west, où il est fortement déconseillé aux touristes de s’arrêter … Depuis 1998, après la découverte d’un important gisement de saphir, autrefois petite bourgade paysanne, elle s’est transformée en une ville digne du far-west, victime de la fièvre du saphir, avec ses milliers de personnes venues tenter leur chance, ses baraques-champignons, ses bars, ses maisons closes et ses règlements de comptes.

A la sortie d’un village, nous apercevons une tombe qui a la forme d’un bateau, en l’honneur du défunt qui rêva toute sa vie d’être marin ! Plus loin, d’autres sépultures décorées par des images, des motifs peints à la main, illustrant la vie qu’a eue le défunt durant son passage sur terre. On ne peut rester que stupéfait devant ces graphismes qui se révèlent être un art populaire psychédélique méconnu.

En continuant la route, nous faisons une nouvelle halte dans un village spécialisé dans la distillerie de rhum. Cette activité est totalement illégale, mais totalement tolérée !  Le processus est assez artisanal et se fait dans des conditions d’hygiène sommaires. Ziva nous indique que ce rhum de « contrebande » est vendu dans les villes aux alentours sans problème ! Nous arrivons enfin à Tuléar et avant de déjeuner, nous magasinons un peu pour acheter nos derniers souvenirs. Nous préférons faire nos achats ici, car nous ne savons pas si nous aurons le temps à Tana et les prix seront aussi plus chers dans la capitale. C’est dans un petit hotely « agrée Ziva » que nous déjeunons.

Nous reprenons la route vers Mangily. Celle-ci a été goudronnée, il y a maintenant une année et nous sommes surpris de trouver un ruban d’asphalte sans ornière. C’est vers 14h30 que nous prenons possession de notre chambre à « l’hôtel Solidaire Mangily ». Cet établissement est une initiative de tourisme durable, responsable et solidaire, dont les bénéfices profitent directement à la population locale à travers divers projets éducatifs et de préservation de l’environnement de l’ONG malgache Bel Avenir. Nous avons choisi d’y loger pour participer à cette belle initiative. La chambre, tout en bois est magnifique. Nous sommes certains que nous allons être bien dans ce cocon. C’est aussi ici que nous quittons Ziva, qui tout au long de ce voyage a été un formidable guide-chauffeur.

Comme il fait très chaud (et très beau !), nous profitons de la piscine car le farniente fait aussi partie du voyage ! En fin d’après-midi, nous partons à la découverte du village et de sa magnifique plage. En attendant le coucher de soleil, nous marchons sur la plage et découvrons les pirogues des pécheurs et un boutre (en fait, une goélette bretonne) en provenance de Belo sur Mer. Ces bateaux transportent tout ce dont on peut avoir besoin, du sel jusqu’au ciment en passant par le riz et la bière, ravitaillant les villages de la côte, surtout quand la saison humide rend les pistes impraticables.

Le coucher de soleil est magnifique et nous permet de rêver un peu à nos désirs de voyage. Nous revenons à l’hôtel en empruntant les ruelles du village. C’est vers 19h30 que nous allons chez Freddy, restaurant incontournable de Mangily. Il propose dans un joli cadre, une cuisine agréable et gouteuse. C’est aussi le rendez-vous des vahazas habitant ici. Nous rentrons à la lumière de nos lampes de poche, car même dans cet endroit touristique, il n’y a pas de lampadaire pour éclairer les rues.

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MANGILY

Publié le par Neos

Vendredi 21 avril 2017

Nous nous levons un peu plus tard que d’habitude (enfin !) et après le petit déjeuner, nous partons avec Jo, notre cap’tain pour une journée en pirogue traditionnelle jusqu’à la réserve marine d’Ankaranjenita. Cette réserve se situe, à 8km au nord de Mangily. Nous allons faire de la plongée avec masque et tuba pour découvrir les charmes des fonds sous-marins de la région. Après ce moment très agréable, même si nous ne sommes pas des experts de la discipline, nous voguons  jusqu’à la plage de cocotiers de Madiorano pour profiter de la beauté idyllique de l’endroit. C’est là que nous allons pique-niquer. Nous n’y serons pas seuls. En effet, de nombreux enfants arrivent pour y déjeuner aussi, avec gamelles, sono et tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Pendant que Jo cuisine poissons, calamars, langoustes et … riz, nous nous baignons dans l’eau bleu turquoise du lagon. Il y a pire comme activité !

Après l’excellent repas et une petite sieste, nous revenons à Mangily et comme le vent nous porte, le retour se fait sans un coup de rames. De retour à l’hôtel, nous refaisons un petit tour à la piscine et pour tout dire, nous « glandons » et ça fait du bien. Le soir, nous retournons dîner chez Freddy, car l’endroit est agréable et la cuisine est bonne.

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MANGILY / ANTANANARIVO

Publié le par Neos

Samedi 22 avril 2017

Ça sent la fin, notre affaire !

Après le petit déjeuner, nous prenons le temps d’organiser nos valises pour notre retour en France. Vers 10h30, notre taxi est là. Il va nous conduire à l’aéroport de Tuléar pour notre vol intérieur à destination de Tana. Si vous n’avez jamais roulé dans une voiture sans frein, je vous assure que c’est une expérience ô combien intéressante !

L’aéroport de Tuléar est, comment dire … surprenant. Les seuls équipements informatiques servent à l’édition des cartes d’embarquement et des étiquettes-bagages pour la soute. Pour le reste, tout est artisanal. Au moins, on est sûr qu’il n’y aura pas de panne informatique ! Les différents contrôles sont bons enfants et sommaires. Dans la salle d’embarquement, une habituée est surprise car notre ATR72 est à l’heure !

Nous arrivons vers 16h à Tana et notre dernier chauffeur nous attend pour nous conduire dans le centre-ville. Nous avons, en effet, 2 dernières missions à accomplir avant de repartir. La première est d’acheter de la confiture de pok-pok (en fait du physalis ou amour en cage) que nous ne trouvons pas en France. La seconde est plus sérieuse : notre fille, venue en mission humanitaire, il y a 2 ans, nous a confié des courriers pour les sœurs Salésiennes de Don Bosco qui l’ont accueilli pendant 4 semaines. C’est aussi l’occasion pour nous de leur confier les fournitures scolaires à destination des enfants. Nous avons pris cette habitude dans chacun de nos voyages et même si cela semble être une goutte d’eau, nous voulons être acteurs, à notre niveau, de l’aide apportée à l’éducation des enfants.

Pour revenir vers l’aéroport, nous vivons l’expérience des bouchons malgaches et il faut dire que c’est quelque chose ! Après un certain temps (!), notre chauffeur nous laisse à l’hôtel « Le Mahavelo ». Nous avons réservé une chambre pour un « day-use » afin de se rafraîchir et se changer avant de prendre l’avion. Nous dînons sur place et vers 22h30, la navette de l’hôtel nous conduit à l’aéroport. Nous faisons les diverses formalités et nous commençons l’attente fastidieuse car notre vol pour la France est programmé à 1h25.

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ANTANANARIVO / PARIS

Publié le par Neos

Dimanche 23 avril 2017
 

Voilà, notre escapade à Madagascar est terminée, nous sommes sur le sol français. Quels enseignements pouvons-nous tirer de ces quelques jours en terres malgaches ?

Tout d’abord, nous sommes allés à la rencontre des habitants dans des zones rurales reculées et nous avons touché, un peu, leur quotidien. Nous avons rencontré de belles personnes aux visages souriants, anonymes ou non. Une pensée pour  sœur Ivana et son engagement, une autre pour Sabine qui nous a réjouie avec son amour pour la France, encore une autre pour ce beau moment avec Pierrot Men. Ensuite, nous avons vu de magnifiques paysages de plaines et de montagnes et surtout des baobabs, objectif central de ce voyage ! Nous avons effectué de belles randonnées et découvert une faune et une flore magnifiques grâce aux différents accompagnateurs que nous avons eus.

Nous avons bien compris que ce pays est empreint de richesses, tant naturelles qu’humaines et qu’il ne faut pas s’arrêter uniquement sur l’image de la misère et le dénuement dont nous avons été témoin. Cela a été dur parfois, mais nous ne voyageons pas pour rester cloîtrer dans le luxe des hôtels. C’est ainsi que nous sortons toujours grandis de nos voyages.

Pour finir, Pierrot Men utilise cette citation, extraite du Petit Prince de Saint-Exupéry,  dans un de ses livres et elle nous convient parfaitement : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible avec les yeux ».

Ne soyons pas tristes  à la fin du voyage, car un prochain se dessine à l’horizon !

 

Publié dans Madagascar

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