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MANAKARA / FIANARANTSOA

Publié le par Neos

Lundi 17 avril 2017

Direction Fianarantsoa. Cette ville est un passage obligé, non pas pour son attrait plutôt limité... mais parce qu'elle est un véritable carrefour routier. Comme le réseau routier est pour le moins pauvre, nous reprenons la même route qui nous a amenée ici. Nous profitons des explications de Ziva pour découvrir tout au long de la route, la diversité de la flore : ylang-ylang, caféier, giroflier et autres espèces d’arbres.

Nous déjeunons à Ranomafana au Manja Hôtel qui parait-il fait les meilleures brochettes de Zébu de la ville. Réputation non usurpée ! Après un tour au marché, nous reprenons la route et partout dans les villages traversés, une grande liesse populaire est présente. En ce lundi de Pâques, la population s’est rassemblée pour des pique-niques gigantesques. Ces marées humaines sont vraiment impressionnantes et de partout, on entend les enfants nous interpeller aux cris de « Vazaha, vazaha » avec de grands sourires que nous leur rendons bien. Bon à savoir : le concept de vazaha (étranger) en malgache, renvoie au-delà d'une identification basée sur l'apparence physique ou la provenance géographique de la personne ainsi désignée, à un statut social dominant contenant implicitement l’idée d’une méconnaissance de la culture malgache.

Nous arrivons à Fianarantsoa en milieu d’après-midi et avant de rejoindre notre hôtel, nous nous arrêtons évidemment à l’atelier de Pierrot Men, artiste malgache mondialement connu pour ses magnifiques et extraordinaires photographies. Pierrot Men, c’est Madagascar en images. Il a su saisir son pays, les attitudes et expressions du quotidien des malgaches et nous les faire partager. A travers son regard et sa sensibilité, on approche au plus près les scènes de la vie quotidienne.
Dans son magasin, nous passons un long moment à regarder des photos et ses livres. Nous pouvons même entrer dans son laboratoire pour s’imprégner de l’atmosphère.  Nous avons du mal à choisir les photos que nous voulons ramener avec nous, car elles sont toutes plus expressives les unes des autres. Nous décidons donc de revenir le lendemain matin, au calme car il y a beaucoup de monde et nous ne sommes pas en condition !

Nous logeons à l’hôtel « La Rizière » situé au sein de l’école hôtelière qui porte le même nom. Cette école forme chaque année 90 jeunes aux différents métiers de l’hôtellerie et les recettes de l’exploitation couvrent 85% des frais de scolarité. En réservant ici, nous voulions participer à notre façon à la formation de jeunes malgaches.

Comme nous avons du temps avant que la nuit ne tombe, nous partons à la découverte de la ville haute. Bâtie durant le XIXème siècle, elle est un vestige du passé qui étonnamment, est toujours très vivant. La tradition voulait que les personnes de haute condition demeurent sur les hauteurs, non loin du palais du Gouverneur, alors que les habitants de condition plus modeste se partageaient le pied de la colline, en signe de soumission et de respect pour les grands.
Une visite à pied permet de découvrir tous les coins et recoins. Au cours de notre balade pédestre, on est vite séduit par son dédale de ruelles qui serpente paisiblement entre les maisons traditionnelles patinées depuis longtemps par le temps. Nous faisons la connaissance de Sabine qui nous aborde dans le but de nous faire partager sa culture et son amour de la France ! Elle a 62 ans et on lui en donnerait 80. Ses yeux pétillent de joie et c’est un joli moment de bonheur que nous partageons avec elle.

En revenant à l’hôtel, nous passons devant le bureau de la « Division du suivi des réalisations », intitulé qui nous fait sourire quand on voit l’état de délabrement du pays ! Une fois revenu à la Rizière, nous prenons un moment de repos dans notre chambre et ensuite nous dînons au restaurant d’application de l’école avant de passer une excellente nuit.

Publié dans Madagascar

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FIANARANTSOA / RANOHIRA

Publié le par Neos

Mardi 18 avril 2017

Aujourd’hui, nous avons 300 km à parcourir, cela nous fera environ 5h de route. Nous aurons le temps de musarder en chemin et c’est bien l’un des buts de notre expédition ! Mais avant de partir, nous retournons à l’atelier de Pierrot Men avec le secret espoir de le rencontrer … Et notre désir est exhaussé ! Il est dans son laboratoire en train de finir un tirage. Nous nous avançons et il nous souhaite tout simplement la bienvenue. Pendant quelques minutes, nous échangeons sur son travail et nous lui signifions notre admiration pour la beauté des instants de vie qu’il réussit à capturer. Nous lui racontons aussi notre périple et nos envies de Madagascar, comme des vieux amis qui ne se sont pas vus depuis un moment. Nous choisissons des photographies qui nous parlent et qui nous ferons penser à ce pays quand nous serons chez nous et gentiment, il nous les dédicace. Nous sommes heureux comme des enfants devant le sapin de Noël et comme dirait notre fille : trop bien !

C’est l’heure de prendre la route et entre Fianarantsao et Ambalavao, nous traversons des paysages typiques des Hautes Terres : cultures en escaliers de vignobles, de tabac et de thé... petites maisons en briques et, comme partout, les zébus. Animaux considérés comme signes de richesse, ils ont un rôle très important dans la vie malgache. Le sacrifice d'un zébu est essentiel à tous les rituels.
Le mercredi, à Ambalavao, c'est le marché aux zébus... Commerce très important pour la ville puisque c'est ici que transitent près de 2 000 têtes de bétail chaque semaine ! C’est aussi dans ce village que l'on peut découvrir des ateliers de tissage de soie sauvage et la fabrication manuelle de papier antemoro le plus réputé du pays. La pâte à papier est faite à partir de la fibre très souple de l'arbuste « avoha » et est souvent agrémentée de fleurs fraîches. La fabrique se tient dans le fond de l'enceinte de l'hôtel « Aux Bougainvillées », où nous déjeunons car la petite gargote où Ziva à l’habitude d’aller est fermée ce jour-là.

On sent que le sud commence ici, il y fait plus chaud et sec. Nous continuons en direction du Grand Sud vers Ihosy, capitale des "Bara", pasteurs semi-nomades d'origine africaine qui forment aussi la caste des voleurs de zébus ! C'est là que finit la région des Hautes Terres et que commence le Grand Sud, où domine la brousse sèche, domaine des grands troupeaux. Sur la route, on voit souvent des gens transportant de gros sacs de charbon de bois, produit de première nécessité, ici, fourni par les eucalyptus acclimatés là où la forêt primitive a malheureusement disparu.

Nous arrivons à Ranohira sous une pluie diluvienne et avant d’aller à l’hôtel, nous prenons contact avec notre guide du lendemain. Olivier nous explique la randonnée que nous allons faire dans le parc de l’Isalo et nous propose de s’occuper du pique-nique qui sera plus convivial que les sandwichs proposés par notre hôtel. Nous sommes évidemment d’accord ! Nous rejoignons ensuite « l’Isalo Ranch », notre logis pour les 2 prochaines nuits. Il se trouve un peu à l’écart de la ville et est un éco-lodge composée de jolis petits bungalows. Comme il pleut toujours, nous ne pouvons malheureusement pas profiter de la piscine et du jardin tropical. Après dîner, nous nous endormons en pensant aux paroles d’Olivier : il fera beau demain !

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PARC DE L’ISALO

Publié le par Neos

Mercredi 19 avril 2017

Le réveil sonne à 6h et le soleil pointe son nez : merci Olivier ! Nous avons, en effet, prévu de démarrer notre randonnée assez tôt pour 2 raisons : marcher à la « fraîche » car il peut faire très chaud sur le plateau et il y a peu d’arbres et ensuite, nous voulons éviter autant que faire se peut, les groupes importants de touristes qui pourraient troubler la quiétude des lieux.

C’est par une piste un peu « défoncée » que nous rejoignons l’une des entrées du parc. Le parc national de l’Isalo est un massif rocheux naturel, ressemblant à un champ de ruines de part un relief très atypique, rappelant le grand ouest américain – ça n’est pas pour rien que l’Isalo est surnommé « Le Colorado Malgache ». Composé de roches formées il y a de plus de 150 millions d’années, le parc alterne paysages désertiques et canyons verdoyants au sein desquels coulent de nombreuses rivières prenant leurs sources dans de magnifiques piscines naturelles, ce qui donne un résultat visuel absolument magnifique.
Olivier est l’homme de la situation, il nous conte avec plaisir les paysages, la faune et la flore et la culture locale. Il maîtrise parfaitement son sujet et surtout aime transmettre sa passion pour son territoire.

Nous commençons par découvrir nos premiers lémuriens, de la famille des Makis, qui se prélassent au soleil levant sur une crête rocheuse. Ici, on peut aussi découvrir des tombeaux provisoires servant à ensevelir les défunts avant la cérémonie du retournement (à prendre dans le sens du retour vers le monde des vivants). Celle-ci permet au défunt, dès lors que la famille a réuni les fonds (une somme parfois considérable) pour organiser la fête, de revenir une dernière fois dans le monde des vivants avant d’être inhumé définitivement pour accéder au statut d’ancêtre.
Nous poursuivons notre randonnée et accédons à un magnifique point de vue surplombant les épines rocheuses. Spectacle grandiose assuré ! Nous continuons notre marche par des petits chemins tracés dans la savane. Celle-ci s’achève par une descente un peu raide, pour rejoindre l’endroit du bivouac : le canyon des makis, qui sera aussi le lieu d’un excellent déjeuner préparé par le cuisinier du guide. Nous déjeunons vers 11h30 car il y a déjà de nombreux touristes qui arrivent et qui vont certainement faire la même chose que nous l’après-midi … Vive les horaires décalés ! Alors, après un excellent repas entouré de lémuriens curieux mais un peu envahissants, nous prenons le chemin du canyon. C’est un véritable paysage à l’américaine (Indiana Jones, sors de ce corps !), une tranchée de plus de 150m de haut et 20m de large, ou l’ombre et le passage d’un courant d’eau ont permis à la végétation de prendre le dessus sur la sécheresse ambiante. Le coin a été aménagée, mais attention, car le parcours reste vallonné, et l’humidité rend les roches glissantes !
L’aller-retour est l’occasion de voir deux piscines naturelles ! La première, nommée la piscine bleue et située à mi-parcours, est l’objet d’un passage rapide. En effet, la deuxième piscine, la piscine noire, permet aux plus courageux de se baigner car l’eau est … (très) fraîche ! Sur le chemin du retour, nous grimpons à la cascade des nymphes. A Madagascar les nymphes sont souvent au menu des restaurants, il s'agit de grenouilles, mais ici point de grenouilles, mais un décor de rêve.
Nous prenons le chemin du retour, et sortons du canyon des makis pour rejoindre notre véhicule, où notre chauffeur nous attend pour nous ramener à l’hôtel, mais cela n’est pas fini, car d’autres visites nous attendent encore ….

Après un moment de repos, nous reprenons notre 4x4 vers 16h30 pour nous rendre à la fenêtre de l’Isalo située à quelques km de là. Cette appellation vient du nom du rocher du lieu, qui a simplement une forme de fenêtre. C’est tout ? Bien sûr que non ma bonne dame, l’orientation de la fenêtre est telle que la trajectoire du soleil passe en plein dedans et donc, nous allons y voir le coucher de soleil qui devrait être celui du siècle ! Ce ne fut pas tout à fait ça, mais quand même, on peut dire que ce n’était pas mal ! Sur la route du retour, nous apercevons la reine de l’Isalo, rocher assez spécial, car sa forme rappelle étrangement la silhouette d’un homme. Avantage, le lieu est situé directement au bord de la route.

Nous dînons à l’hôtel et passons une bonne nuit après la saine fatigue de la journée.

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RANOHIRA / MANGILY

Publié le par Neos

Jeudi 20 avril 2017

Route vers notre dernière étape du voyage : Mangily, en passant par Tuléar. La route rectiligne s’étend à perte de vue. Nous traversons de magnifiques paysages de savanes. Nous arrivons à Ilakaka, véritable ville far-west, où il est fortement déconseillé aux touristes de s’arrêter … Depuis 1998, après la découverte d’un important gisement de saphir, autrefois petite bourgade paysanne, elle s’est transformée en une ville digne du far-west, victime de la fièvre du saphir, avec ses milliers de personnes venues tenter leur chance, ses baraques-champignons, ses bars, ses maisons closes et ses règlements de comptes.

A la sortie d’un village, nous apercevons une tombe qui a la forme d’un bateau, en l’honneur du défunt qui rêva toute sa vie d’être marin ! Plus loin, d’autres sépultures décorées par des images, des motifs peints à la main, illustrant la vie qu’a eue le défunt durant son passage sur terre. On ne peut rester que stupéfait devant ces graphismes qui se révèlent être un art populaire psychédélique méconnu.

En continuant la route, nous faisons une nouvelle halte dans un village spécialisé dans la distillerie de rhum. Cette activité est totalement illégale, mais totalement tolérée !  Le processus est assez artisanal et se fait dans des conditions d’hygiène sommaires. Ziva nous indique que ce rhum de « contrebande » est vendu dans les villes aux alentours sans problème ! Nous arrivons enfin à Tuléar et avant de déjeuner, nous magasinons un peu pour acheter nos derniers souvenirs. Nous préférons faire nos achats ici, car nous ne savons pas si nous aurons le temps à Tana et les prix seront aussi plus chers dans la capitale. C’est dans un petit hotely « agrée Ziva » que nous déjeunons.

Nous reprenons la route vers Mangily. Celle-ci a été goudronnée, il y a maintenant une année et nous sommes surpris de trouver un ruban d’asphalte sans ornière. C’est vers 14h30 que nous prenons possession de notre chambre à « l’hôtel Solidaire Mangily ». Cet établissement est une initiative de tourisme durable, responsable et solidaire, dont les bénéfices profitent directement à la population locale à travers divers projets éducatifs et de préservation de l’environnement de l’ONG malgache Bel Avenir. Nous avons choisi d’y loger pour participer à cette belle initiative. La chambre, tout en bois est magnifique. Nous sommes certains que nous allons être bien dans ce cocon. C’est aussi ici que nous quittons Ziva, qui tout au long de ce voyage a été un formidable guide-chauffeur.

Comme il fait très chaud (et très beau !), nous profitons de la piscine car le farniente fait aussi partie du voyage ! En fin d’après-midi, nous partons à la découverte du village et de sa magnifique plage. En attendant le coucher de soleil, nous marchons sur la plage et découvrons les pirogues des pécheurs et un boutre (en fait, une goélette bretonne) en provenance de Belo sur Mer. Ces bateaux transportent tout ce dont on peut avoir besoin, du sel jusqu’au ciment en passant par le riz et la bière, ravitaillant les villages de la côte, surtout quand la saison humide rend les pistes impraticables.

Le coucher de soleil est magnifique et nous permet de rêver un peu à nos désirs de voyage. Nous revenons à l’hôtel en empruntant les ruelles du village. C’est vers 19h30 que nous allons chez Freddy, restaurant incontournable de Mangily. Il propose dans un joli cadre, une cuisine agréable et gouteuse. C’est aussi le rendez-vous des vahazas habitant ici. Nous rentrons à la lumière de nos lampes de poche, car même dans cet endroit touristique, il n’y a pas de lampadaire pour éclairer les rues.

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MANGILY

Publié le par Neos

Vendredi 21 avril 2017

Nous nous levons un peu plus tard que d’habitude (enfin !) et après le petit déjeuner, nous partons avec Jo, notre cap’tain pour une journée en pirogue traditionnelle jusqu’à la réserve marine d’Ankaranjenita. Cette réserve se situe, à 8km au nord de Mangily. Nous allons faire de la plongée avec masque et tuba pour découvrir les charmes des fonds sous-marins de la région. Après ce moment très agréable, même si nous ne sommes pas des experts de la discipline, nous voguons  jusqu’à la plage de cocotiers de Madiorano pour profiter de la beauté idyllique de l’endroit. C’est là que nous allons pique-niquer. Nous n’y serons pas seuls. En effet, de nombreux enfants arrivent pour y déjeuner aussi, avec gamelles, sono et tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Pendant que Jo cuisine poissons, calamars, langoustes et … riz, nous nous baignons dans l’eau bleu turquoise du lagon. Il y a pire comme activité !

Après l’excellent repas et une petite sieste, nous revenons à Mangily et comme le vent nous porte, le retour se fait sans un coup de rames. De retour à l’hôtel, nous refaisons un petit tour à la piscine et pour tout dire, nous « glandons » et ça fait du bien. Le soir, nous retournons dîner chez Freddy, car l’endroit est agréable et la cuisine est bonne.

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