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BAGAN / KALAW

Publié le par Neos

BAGAN / KALAW

Mercredi 16 avril 1997

Nous partons de ce site en ayant le sentiment de ne pas avoir eu assez de temps pour tout découvrir. Nous avons vu le site sous une chaleur écrasante et une végétation brulée par le soleil. Nous sommes convaincus qu'il faudra y revenir à une autre époque pour le découvrir à nouveau.

Nous prenons la route, pour nous rendre à Kalaw, qui fut célèbre à l'époque britannique. Elle tire son atmosphère paisible de cette période coloniale. Les anglais vivant en Birmanie venaient s'y reposer pendant les saisons chaudes et humides, lorsque le climat devenait insupportable à Mandalay ou Rangoon. Ville perchée dans les montagnes, on y accède par une route difficile où des multitudes de camions ne cessent d'aller et venir. La route est terriblement longue en raison de son mauvais état, de sa largeur minimale et de la circulation.
Cette ville du plateau Shan permet de rencontrerez d'autres peuples que les birmans des plaines. Anciens Ghurkas de l'armée des Indes, indiens musulmans, émigrés chinois, ils se sont tous installés dans ces terres à priori inhospitalières, en bordure du célèbre "triangle d'or", plaque tournante du trafic de drogue asiatique.

Notre hôtel très (très) sommaire, mais propre nous attend en fin de journée.

Publié dans Birmanie

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KALAW / PINDAYA / LAC INLE

Publié le par Neos

KALAW / PINDAYA / LAC INLE

Jeudi 17 Avril 1997

Nous reprenons la route pour se diriger vers le lac Inlé en passant par les grottes de Pindaya qui se trouve à 50 km de Kalaw. Il nous faut environ 2 heures pour effectuer la route !

Pour monter jusqu'à la grotte, il faut prendre un escalier de 200 marches (à monter pieds nus évidemment !). A l'intérieur, 8094 Bouddhas de différentes matières (albâtre, teck, marbre, brique, laque et ciment) ont été déposés au fil des siècles dans des chambres de manière à former un labyrinthe. Certaines grottes latérales ne sont accessibles qu'en marchant à 4 pattes.
L'histoire de la grotte débute dans la légende : sept jeunes princesses, trop occupées à jouer près de ce lac, furent surprises par la nuit et décidèrent d'aller s'abriter dans la grotte voisine. Durant leur sommeil, une monstrueuse araignée vint tisser sa toile devant l'entrée de la grotte. Au matin, les princesses se retrouvèrent prisonnières. Un prince qui passait par là, armé d'un arc et de flèches, entendit leurs plaintes et tua l'araignée.

Le prince s'écria alors "Pinku Ya-Pyi" (j'ai tué l'araignée). Le nom Pinku Ya resta à l'endroit, puis fut déformé en Pintara et enfin en Pindaya. En récompense, le prince fut autorisé à prendre l'une des princesses pour épouse. L'histoire précise qu'il choisit la plus jeune.
Après cette visite, nous passons un moment dans une fabrique d'ombrelles car elles ont ici une excellente réputation.

Nous reprenons notre bus et en route, après accord du responsable du village, nous passons un moment à visiter et parler avec les montagnards y habitant.
En arrivant à Nyaungshwe (bananier d'or), petite ville au nord du lac, nous sommes accueilli par un des nombreux panneaux apposés le long des routes et à l'entrée des villes : « Aime ta patrie et respecte la loi ».

C'est encore à la nuit tombée que nous prenons possession de notre chambre d'hôtel.

Publié dans Birmanie

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LAC INLE

Publié le par Neos

LAC INLE

Vendredi 18 Avril 1997

Nous n'avons pas bien dormi. En effet, toute la nuit, un bonze a récité des prières diffusées par un haut parleur de mauvaise facture !

Juste avant de prendre la pirogue pour une journée sur le lac, nous flânons dans les rues à la découverte de cette petite bourgade.
Nous empruntons le large canal longeant la ville à l'ouest et découvrons les habitations sur pilotis. Et nous découvrons le lac qui s'étend sur 22 km de long pour 11 de large et ce à 1 328 mètres d'altitude.

Peuple de pêcheurs, les habitants du lac Inle ont une technique bien à eux, se servant d'une jambe pour pagayer et gardant ainsi leurs deux mains pour attraper le poisson. C'est à l'aide d'une nasse et d'un trident qu'ils vont le faire prisonnier. Le lac est aussi le premier producteur de tomates du pays, grâce à des kilomètres de plants flottants sur l'eau entretenus par des agriculteurs ayant troqué leur tracteur contre des pirogues. Absolument toutes les ressources naturelles offertes par le lac sont utilisées.

Nous flânons dans un marché et nous réussissons à acheter quelques vêtements locaux, ce qui est un exploit car nos carrures ne sont pas exactement du style birman ! Nous arrivons même à faire du troc avec des jeunes filles proposant des petits objets en laque !
Au centre du lac se dresse Phaungdaw Oo, une des pagodes les plus célèbres du pays. Construite sur pilotis, avec un plancher en bois, elle abrite 5 statuettes du Bouddha rendues informes par la couche de feuilles d'or qui les recouvre. C'est aussi dans cette pagode que les moines ont réussi à dresser quelques chats à sauter à travers de petits anneaux.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un des petits villages du lac pour rendre visite aux « femmes girafes ». Nous sommes un peu mal à l'aise de voir ces femmes comme si elles étaient de bêtes curieuses.

C'est avec un superbe coucher du soleil que nous rentrons au bercail.

Publié dans Birmanie

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LAC INLE / TAUNGGYI / RANGOON

Publié le par Neos

LAC INLE / TAUNGGYI / RANGOON

Samedi 19 Avril 1997

Nous consacrons le tout début de matinée à se promener dans le marché local à la recherche des ethnies venues vendre leurs produits. Nous sommes vraiment à l'aise dans ce petit marché et nous sommes accueillis très gentiment par la population locale.

Nous partons jusqu'à Taunggyi se situant à 20 km du lac. Nous y visitons le modeste musée de l'état Shan qui regroupe des costumes locaux, des instruments de musique, des céramiques et des armes. Plus loin, une fabrique de cheroots (Flying Tiger Mashua) se cache dans une rue latérale. On y découvre la technique impressionnante de roulage à la main des cigares locaux. Les ouvrières sont payées à la pièce et commencent à apprendre le métier très (très) jeune. Nous sommes stupéfaits de l'ambiance silencieuse qui règne dans le bâtiment.

Nous prenons l'avion à Heho en fin d'après midi à destination de Rangoon où nous retrouvons notre hôtel du premier jour.

Publié dans Birmanie

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RANGOON / PARIS

Publié le par Neos

RANGOON / PARIS

Dimanche 20 avril 1997

La matinée est consacrée à la visite du premier centre religieux de Birmanie : la pagode Shwedagon. Elle est le principal monument de Yangoon et est située à l'ouest du lac Kandawgyi, non loin du centre-ville.

Selon la légende, deux frères marchands de la région de Yangon, qui voyageaient en char sur les routes de l'Inde apprirent d'un dieu qui avait été leur parent dans une vie antérieure, l'avènement d'un nouveau bouddha qui avait réalisé l'éveil il y a 7 semaines. Gautama méditait sous l'arbre Rajayatana depuis 7 jours quand les marchands vinrent à lui, se prosternèrent et lui offrirent des gâteaux de miel. Avant de partir, ils lui demandèrent huit de ses cheveux afin de rapporter quelque chose à vénérer. Le Bouddha accepta et quand ils eurent les cheveux dans les mains, ceux-ci se mirent à briller, illuminant toute la forêt. Les éléments se réjouissaient : la terre se mit à trembler et les océans à bouillonner. Le bouddha leur dit de faire construire un stûpa sur la colline de Singuttara, où les reliques de trois anciens bouddhas se trouvaient déjà. Les frères s'éloignèrent ensuite sans tourner le dos au Bienheureux.

Se rendant compte qu'ils ne possédaient rien d'assez digne pour transporter les cheveux, le nat Thagarmin leur offrit un coffret orné d'émeraudes : les frères y entreposèrent les cheveux durant le voyage. À leur retour, ils le donnèrent au roi Okkalapla avec les indications de Bouddha. L'emplacement de la colline était inconnu, et le roi offrit de grosses récompenses à qui la retrouverait. Alors que personne n'y arrivait, des nats servant de Thagarmin défrichèrent une nuit la colline, qui apparut ainsi clairement aux yeux de tous. Okkalapla y fit alors construire un stupa. Lorsqu'il ouvrit le coffre contenant la relique, les cheveux du Bouddha se mirent à briller, les arbres fleurirent et une pluie de pierres précieuses tomba du ciel. Elles furent enchâssées dans la pagode.

Elle fut construite sur la colline de Theingottara un siècle après la naissance de Bouddha. Pour les Birmans, la pagode Shwedagon est la plus belle et la plus grande pagode du monde.Le stupa central de la pagode culmine à une hauteur de 50 mètres. Tous les souverains birmans ainsi que les fidèles ont contribué à la grandeur et la majesté que l'on peut admirer aujourd'hui. La partie supérieure du stupa est recouverte de près d'une tonne d'or pur. L'ombrelle (le hti) qui coiffe la partie haute de la pagode fut offerte par le roi Mindon. Au hti sont accrochées 1065 clochettes d'or et 420 clochettes d'argent. Au dessous, une girouette parée de 1090 diamants et 1338 autres pierres précieuses se balance au gré du vent. L'extrémité supérieure est constituée d'un globe d'or de 25 cm de diamètre, incrusté de 4 350 diamants dont une pierre de 76 carats.

La pagode principale est entourée d'une multitude de pagodes et de pagodons. D'innombrables salles de prières ainsi que des tazaungs et des pyatthats, des constructions typiquement birmanes, entourent le stupa central.
De nombreuses statues de bouddhas de bronze d'une grande beauté ainsi qu'une statue en jade trônent dans les pièces réservées pour la prière.
Nous prenons notre avion en fin d'après midi pour rejoindre Bangkok. C'est vers minuit que nous prendrons l'avion qui nous ramène en France.

Ce voyage est désormais fini et nous repensons aux paroles de Kipling "... Voici la Birmanie, un pays qui sera différent de tous ceux que tu connais..." Sans conteste, ce pays est différent de tout ce que nous connaissions auparavant. Le hasard qui a conduit notre choix pour cette destination a fait de nous des voyageurs heureux. Heureux d'avoir découvert un pays aussi fermé sur lui-même, heureux d'avoir vu autant de sourires sur les visages de ses habitants, heureux d'avoir pu partager un peu de temps avec eux.

Nous n'avons jamais pu évoquer la situation d'Aung San Suu Kyi avec Kwi Kwi notre accompagnatrice. Nous disions « l'autre » pour parler d'elle. Nous faisons ici le vœu que la situation de « l'autre » évolue afin que ce pays connaisse enfin la démocratie ... la vraie.

Publié dans Birmanie

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