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madagascar

BELO SUR TSIRIBIHINA / MORONDOVA

Publié le par Neos

Mercredi 12 avril 2017

La nuit a été bonne. Encore debout de bonne heure, mais comme on se couche de bonne heure, ceci explique cela.

Nous naviguons « tranquille » en cette matinée. En effet, nous avons rendez-vous avec Ziva au débarcadère de Bélo vers 13h et nous avons largement le temps d’y arriver. Nous profitons de ces derniers instants contemplatifs en se prélassant sur le toit de la barge aménagée avec des chaises longues … trop fatiguant ! Nous déjeunons sur le bateau d’un excellent poulet qui nous a accompagné vivant depuis 2 jours et que notre cuisinier a préparé avec amour !
Et voilà, cette première étape de notre périple s’achève. Nous sommes contents d’avoir vécu au rythme du bateau et d’avoir pu découvrir un peu de la ruralité de Madagascar, même s’il nous a fallu savoir prendre du recul, face à la pauvreté et au dénuement.

Après avoir dit au-revoir à notre équipage, nous montons dans le 4x4 pour prendre la piste à destination de Morondova. Cette piste fut aussi empruntée par la famille Poussin et sa charrette à zébus au cours de leurs aventures malgaches « Madatrek ». Après une vingtaine de kilomètres, nous faisons une halte dans un petit village qui héberge de magnifiques … baobabs ! L’île rouge concentre 7 des 8 espèces de baobabs recensées sur la planète ! Ces arbres (plantés à l'envers d'après certaines légendes) ont parfois plus de 1 000 ans d'âge... ! Un peu plus loin nous tombons sur un spécimen original : le baobab amoureux qui possède la particularité de voir imbriqué deux troncs. En fait, il s’agit d’un seul arbre qui se divise en deux (très narcissique le baobab finalement). La légende dit que les couples qui se font à son pied (embrassade à la clé) doivent se défaire à son pied...

Nous arrivons, enfin, au joyau de la région : l’allée des baobabs qui est mondialement connue et qui est l’objet d’innombrables cartes postales au coucher du soleil notamment. Nous arpentons l’allée en ouvrant grand les yeux, ébahis que nous sommes devant tant de majesté et de beauté. Le temps semble s'être arrêté en ces lieux. Vestiges du passé, ces arbres montrent fièrement leur torse. Ils sont les maîtres des lieux. Une telle concentration de géants est très surprenante, d'autant plus surprenante qu’il n’y en pas beaucoup aux alentours. A cette époque de l’année, peu de touristes et nous sommes quasiment les seuls à en profiter, excellent ! Le soleil n’étant malheureusement pas au rendez-vous, nous décidons de continuer notre route sans attendre la tombée de la nuit.

Nous arrivons au Kimony Resort à Morondova, en fin d’après-midi et nous nous précipitons sous la douche pour nous décrasser car cela fait quand même bientôt 3 jours que nous ne nous sommes pas lavés et cela commence à se voir, éventuellement à se sentir ! Et ça fait du bien d’être propre, vous pouvez me croire. Avant de dîner en terrasse, nous prenons un peu de temps à la piscine pour nous relaxer. Nous nous endormons avec des rêves de baobabs plein la tête !

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MORONDOVA / ANTSIRABE

Publié le par Neos

Jeudi 13 avril 2017

Nous nous levons de bonne heure car nous avons une grande journée de route pour rejoindre Antsirabé. Nous mettrons environ 8 heures pour effectuer les 500 km  de la journée.

Avant de prendre la route, nous faisons un rapide tour à Morondova pour voir la mer ! Nous faisons aussi un rapide tour du marché pour humer les odeurs et fureter à travers les étals. Et c’est parti sur le ruban d’asphalte et … les nids de poule ! Nous quittons les paysages et leurs baobabs-sentinelles. Nous observons les scènes de la vie rurale : ici, un paysan prépare la rizière en labourant le sol avec une charrue sommaire tirée par ses zébus ; là, au bord de la route, une jeune fille porte des bidons jaunes qu’elle vient de remplir à la fontaine du village. Plus loin, dans une rivière, une femme fait la vaisselle pendant qu’une autre lave du linge.

Et puis, notre journée est rythmée par les incessants contrôles de police à l’entrée et à la sortie des villages. On fait même un concours avec Ziva : qui sera le plus contrôlé dans la journée ? A la fin de la journée, nous aurons gagné 5 à 3 ! Des contrôles qui sont hallucinants : en effet, je me suis permis d’interroger un policier sur l’utilité et le traitement administratif de tous les formulaires (sur feuille volante) qu’il était en train de remplir … Réponse : pour les archives à Tana ! J’insiste pour lui demander à quoi ça sert de les envoyer directement aux archives sans les exploiter autrement, et la seule réponse obtenue est : c’est mon travail de le faire … circulez ! Ziva nous explique alors qu’il attend un petit billet pour aller plus vite … Ne serions-nous pas dans ce qui ressemble à une république bananière ?

Bref, après avoir déjeuné dans un hotely, nous quittons les espaces désertiques et progressons dans les paysages verdoyants des Hautes Terres. C’est vers 17h30 que nous arrivons à Antsirabé. Situé à plus de 1 400 mètres d’altitude, il y fait froid pendant l’hiver austral. Cette ancienne ville thermale a gardé son cachet suranné de l’époque coloniale. C’est une ville paisible et calme, sauf en ce WE de Pâques : le centre-ville est transformé en une immense kermesse. Et puis, l’attraction de la ville est quand même ses milliers de pousse-pousse joliment décorés.
Après avoir pris nos quartiers dans la magnifique maison « Couleur Café », nous prenons un pousse-pousse pour aller dîner en ville. Notre choix se porte sur le restaurant le Pousse-pousse (!), où nous dinons dans un joli décor, d’une brochette de zébu à la vanille et d’un magnifique bol renversé. Notre conducteur, qui nous a attendus nous ramène en fin de soirée à notre logis.

A demain !

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ANTSIRABE / RANOMAFANA

Publié le par Neos

Vendredi 14 avril 2017

Après le petit déjeuner, nous allons visiter quelques ateliers d’artisanat : nous commençons par un atelier de miniatures, celles-ci sont construites avec du matériel de récupération (tringles a rideaux souples, fil à pêche, bricoles récupérées …). Juste à côté, un atelier de broderie présente nappes, serviettes et autres produits. Ensuite nous assistons à la présentation du processus de fabrication d’objets en corne de zébu. Ce qui est assez étonnant, c’est que dans ces magasins, les prix sont fixes et non négociables. Nous passons donc notre chemin !

Avant de quitter la ville, nous allons voir l’ancien hôtel des thermes, aujourd’hui devenu un des hôtels les plus luxueux de la ville. Mohammed V et son fils, le futur roi Hassan II du Maroc, en exil y logèrent. Nous faisons une halte pour visiter la cathédrale, très européenne dans sa construction et prenons du temps au marché couvert avec ses étals colorés de viandes, poissons et légumes. Nous prenons la route nationale 7 qui traverse de nombreux villages et qui serpente à travers les rizières. A Ambositra, nous visitons un atelier spécialisé dans la marqueterie et les sculptures sur bois précieux. Nous y faisons quelques emplettes avant de déjeuner dans un hotely à la sortie de la ville.
Et le paysage change en devenant un peu plus montagneux. La route se dégrade aussi et il faut que notre chauffeur reste concentré pour éviter les ornières. Au détour d’un virage, une distillerie de géraniums s’est installée et permet aux agriculteurs du coin d’avoir un maigre revenu. Les panneaux annoncent le parc national de Ranomafana. La forêt qui le compose est de type forêt pluviale.  On le sent bien tellement la couleur verte domine ! Comme le dit un proverbe local : « Ici, il y a deux saisons : la saison des pluies et la saison où il pleut ». C'est dire si le climat humide favorise la pousse de la végétation.

Nous nous installons à l’Hôtel thermal qui a été réhabilité il y a quelques mois. C’est un bel établissement, tout confort. La pluie finit par s’inviter et nous ne sommes pas surpris. Elle est très présente dans cette vallée. Nous allons dîner en ville dans un joli petit restaurant : Chez Tantely et Claire. Pendant que nous dînons, je surprends la jeune serveuse en train de confectionner notre addition sur une feuille de cahier scolaire : « So cute ! ». Nous engageons conversation avec Charly, médecin américain pour une ONG et Elisabeth son épouse. Ils vivent ici depuis plus d’un an et doivent partir car Charly est fatigué. Il y a tellement à faire tous les jours !

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RANOMAFANA / MANAKARA

Publié le par Neos

Samedi 15 avril 2017

Notre matinée est consacrée à une randonnée dans le parc, à la découverte de la faune et de la flore. Notre guide se nomme Chantal est tout de suite à l’aise avec nous et nous aussi d’ailleurs ! C’est à travers des sentiers biens tracés dans la forêt tropicale humide que nous allons découvrir les fougères, orchidées, plantes médicinales, palissandre et autres arbres rares… mais aussi les gentilles bébêtes de la forêt, dont des lémuriens. Nous ferons le circuit Talatakely qui est une boucle de 8 km qui se fait en 3 heures environ.

Vers 11h30, nous revenons à l’hôtel pour nous rafraîchir d’une bonne douche. Nous partons ensuite vers Manakara, notre destination du jour qui se situe à 3 heures de route. Nous déjeunons dans le petit village d’Irondro dans un hotely agrée par Ziva !
Comme nous arrivons assez tôt à Manakara, après s’être installés dans notre petit coin de paradis pour 2 nuits (on va enfin se poser un peu !) nommé « Hôtel Antemoro », nous demandons à Ziva de nous amener en ville afin que nous puissions visiter un peu et s’imprégner de l’activité commerciale. Il nous dépose juste à côté d’une église et comme nous avons l’habitude de faire les curieux, nous y entrons pour découvrir son intérieur. Celui-ci est très sobre et on voit bien que la richesse de cette église n’est pas dans son décorum. Le prêtre se dirige vers nous et nous passons un moment à échanger sur notre voyage et sur la fête de Pâques qui se prépare. Après ce moment fraternel, nous continuons notre découverte par un arrêt à la gare ferroviaire. Celle-ci accueille 3 fois par semaine le train FCE (Fianarantsoa-Côte Est) qui n’est pas qu’un monument touristique. Ce train est vital pour tous les habitants se trouvant le long de ses 163 km. Il met environ 12 heures pour relier les 2 villes … quand tout va bien. Le matériel est vétuste et la voie, construite entre 1926 et 1936 par les Français et les Chinois, est en triste état.

Nous continuons notre découverte de la ville et nous décidons de prendre un pousse-pousse pour revenir à notre hôtel qui se trouve au bord de l’océan indien et qui est donc un peu excentré. Nous avons le temps de découvrir l’ancien quartier du port et des affaires qui a dû être dans un autre temps magnifiquement agencé et beau. Les bâtiments et les maisons sont maintenant en totale décrépitude et en total abandon, les larges rues goudronnées sont complètement vides. Tout ici évoque la ville fantôme. Le temps et l’air salé sont en train de tout détruire.
Nous dînons à l’hôtel et passons une partie de la soirée avec Jeannot le patron qui nous raconte un peu les réalités de ce pays en nous décrivant son parcours du combattant pendant 7 longues années pour arriver à faire que son établissement soit ce qu’il est aujourd’hui …

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CANAL DES PANGALANES

Publié le par Neos

Dimanche 16 avril 2017

Nous faisons la grasse matinée … nous nous levons vers 7h30 ! Cette journée sera consacrée à une balade en bateau sur le canal des Pangalanes. Bâti à l’origine pour exercer un meilleur contrôle administratif et militaire sur la région, ce canal, construit en 1896 par le général français Galliéni est une voie de 665 km permettant de pallier aux problèmes de navigation fréquemment rencontrés par la marine marchande et militaire sur la côte est de l’île de Madagascar : le cabotage y était en effet très dangereux à cause de la présence de récifs, de courants importants et de hautes vagues formées par la rencontre de l’Océan Indien et du continent africain. Il va sans dire que son état actuel laisse à désirer …

Nous partons avec Félix (notre guide du jour) et son équipage pour explorer le canal. Ici un pécheur d’huîtres, là un enfant qui se lave dans l’eau et un peu plus loin, une pirogue transportant des feuilles d’arbre du voyageur (emblème du pays) servant à confectionner les toitures des maisons en adobe. Nous revenons ensuite vers l’embouchure pour voir les pêcheurs revenir de la pêche dans leurs (très) frêles pirogues, ballottées par les fortes vagues de l’océan. Félix achète les poissons et langoustes que nous mangerons lors de notre pique-nique. Nous reprenons notre navigation sur la rivière et découvrons avec curiosité le pont reliant Manakara kely, la nouvelle ville, à Manakara be, l’ancienne ville. Celui-ci s’est écroulé le 10 septembre 2012 alors qu’un camion (trop lourd) le traversait. Depuis … rien n’est fait. Un simple pont provisoire a été jeté un peu plus loin et c’est tout. Sa réhabilitation était prévue pour mars 2017 et je vous confirme qu’il va falloir attendre encore !

Après 1h30 de navigation, nous nous arrêtons dans un village de pécheurs pour y découvrir la vie quotidienne des habitants. Une jeune fille arrive à me vendre un joli chapeau typique de la région (j’ai l’ambition de m’en servir comme panière à pain) et un peu plus loin un charpentier est en train de travailler sur une future pirogue. Nous arrivons sur la plage et pendant que Félix prépare le repas, nous marchons sur la plage, les pieds dans l’eau. Nous ne nous baignerons pas car l’océan est dangereux avec les requins et les courants violents. Le pique-nique est somptueux : apéritif avec un punch coco, poissons et langoustes grillés sur les braises, riz (évidemment) et ananas frais - Excellent.

Nous revenons par le village et une superbe maison aux volets verts nous interpelle … Félix nous dit que c’est celle du roi du village ! Ben voyons ! Nous reprenons notre esquif pour aller voir une distillerie d’huiles essentielles. Rien d’extraordinaire, mais ne soyons pas blasés ! En revenant vers la ville, nous passons devant le  monument aux morts dédié aux victimes de la violente répression exercée en 1947 par les soldats français pour calmer les velléités d'indépendance des habitants de la région. Ni le nombre, ni le nom des victimes n'apparaissent sur ce monument qui symbolise les fosses communes creusées pour l'occasion.

Nous finissons cette belle journée par un dîner au restaurant « La belle vue » En effet, Charly, le médecin américain rencontré à Ranomafana nous a conseillé, en sus des bons plats, les rhums arrangés de la maison. Ils valent effectivement le détour !

Publié dans Madagascar

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