Le premier voyage à l'étranger avec nos jeunes enfants. Nous avons décidé de ne pas aller trop loin pour éviter un grand nombre d'heures d'avion. Ce sera donc la Tunisie et plus particulièrement Djerba.
Ah, Djerba, depuis Homère, son charme n'a cessé d'être chanté par les poètes. Ulysse, qui y fit escale, a failli ne pas continuer son voyage, tellement il était émerveillé par ses rivages.
Djerba est une île au sud de la Tunisie de 25Km sur 22 et toute plate. Ce qui crée son charme exceptionnel, c'est le silence de sa campagne et la douceur de son architecture « faite pour vivre », ses mosquées si belles et l'accueil de ses habitants.
Nous avons choisi cette destination, à ce moment là de l'année pour profiter de l'île loin des hordes de touristes plutôt attirées par le farniente, le soleil et les vacances de masse. Nous avons pu ainsi prendre le temps du partage avec l'autochtone en musardant dans la ville, sur les marchés et dans la campagne environnante.
Pour ce type de vacances, pas besoin de préparation « poussée ». La meilleure solution est de louer par un tour opérateur classique un hôtel, et de louer une voiture sur place pour être indépendant.
Nous décollons de Bordeaux Mérignac en fin de matinée, pour environ 3 heures de vol. A notre arrivée, le minibus de notre hôtel nous attend pour nous conduire vers la zone hôtelière qui couvre toute la façade Est de l'île.
Nous prenons nos quartiers dans notre chambre « familiale » se situant dans un Menzel, à l'écart du bâtiment principal, dans lequel se trouvent toutes les animations. Un premier bon point ! Aussitôt, petit tour à la plage, pour que les grands et les petits se mettent les pieds dans l'eau (qui n'est pas si froide que ça pour un mois de février). Nos enfants commencent aussitôt à construire les fameux châteaux de sable tant espérés !
En fin d'après midi, nous profitons de la piscine intérieure pour nous relaxer.
Nous partons pour toute la journée faire le tour de l'île.
Le premier arrêt sera pour la chaussée romaine, qui date de l'époque punique. Elle servait au transport des étoffes teintes de pourpres et des jarres d'huile. Cette voie, longue de 7 km était bordée de moulin à eau utilisant la force motrice des marées pour fouler la laine. Hélas, une énorme canalisation d'eau apportant cette ressource précieuse aux habitants les remplace aujourd'hui et gâche le paysage. Elle aboutit à El-Kantara.
Nous poursuivons par Guellala, bourg renommé pour ses ateliers de poterie. L'argile provient d'une colline proche et les pièces sont cuites dans des fours alimentés de bois de palmier. Les poteries sont brutes et ne ressemblent pas du tout à celles vendues sur les marchés (plus industrielles). Selon qu'on mélange l'argile avec de l'eau de mer ou de l'eau douce, on obtient des pièces de couleur crème (pour la fraicheur) ou rouge (plus solide).
La Synagogue de la Griba est notre prochaine étape. Elle se situe dans le village d'Er-Riadh. Elle fut reconstruite en 1920, à l'emplacement de la plus ancienne synagogue d'Afrique, fondée par une communauté installé à Djerba depuis 586 avant J-C, année de la première prise de Jérusalem. La Torah conservée ici serait la plus ancienne du monde.
Pour y entrer, il faut se couvrir la tête et se déchausser.Dans la première salle, de nobles vieillards, abondamment barbus psalmodient à longueur de journée dans une atmosphère toute empreinte de spiritualité.Dans la salle du fond, des décorations superbes : prodigieux chocs des teintes et des matériaux, murs de céramique, vitaux de couleur et plafond peint aux riches motifs.
Nous déjeunons à Houmt Souk dans un petit estaminet se trouvant sur une place. Délicieuse cuisine locale !
C'est la ville principale de l'île. Elle a un certain charme avec ses murs blanchis à la chaux qui accueillent des plantes luxuriantes et où pendent les tuniques et robes multicolores des nombreuses échoppes dans un harmonieux ordonnancement.
On trouve dans le souk du centre, des galeries regorgeant de tissus, tapis et babioles touristiques. Tout autour, on trouve quelques rues spécialisées : souks des chaudronniers, des ferronniers et des orfèvres. On trouve aussi de belles cages à oiseau ... et surtout le sourire et l'accueil. Et comme d'habitude, nous prenons le temps de partager des conversations avec les commerçants.
Le port, un peu plus loin, a beaucoup de charme avec tous ses petits bateaux de pêche colorés, ses amphores contenant les poulpes récoltés ; ses pêcheurs réparant artisanalement leurs filets.
Le bordj El-Kebir est un ancien fort arabe du XVème siècle abrite une exposition relative à son histoire.
Retour en fin de soirée à notre hôtel pour profiter de la piscine et se reposer !
Une nouvelle journée de repos.
Promenade tranquille le matin, jeux avec les enfants sur la plage. Après le déjeuner, les enfants vont faire un petit tour au club et les parents un petit tour au Hammam et au salon de massage ; un vrai supplice !
Nous finissons la journée à la piscine avec les enfants. Bien que n'ayant rien fait, nous n'avons pas vu le temps passé !